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Introduction générale aux enseignements du DU imélég (page 2)

       

        Á l'origine, les concepteurs et les parrains du diplômes souhaitaient :

  • mettre en évidence l’abîme séparant les univers culturels des médecins et des juristes

  • démontrer les divergences existant dans leur façon de considérer la médecine, les médecins et les patients.

  • Il s’agissait ensuite de lancer une passerelle entre ces deux mondes, que tout semblait vouloir séparer, et pourtant…

 © Hergé/Moulinsart, www.tintin.com

- Quelques pionniers, tel notre ami l'Avocat général Laurent DAVENAS, plaidaient de longue date pour l’entraide “ du Juge, du Médecin et du Procureur ”, Il observait que, bien souvent, juges et médecins doivent aborder – différemment - les mêmes plaies de la Société. Logiquement, il avait profité de son passage à la huitième section du parquet du TGI de Paris, alors chargé des urgences juridiques, pour créer à l’hôtel-Dieu de Paris le premier service d’urgences médico-judiciaires (UMJ) de France, à quelques pas du site de l’ancienne morgue de Paris (où les chalands du moyen âge venaient morguer, c’est à dire reconnaître leurs morts…). Il a ensuite créé à Évry un service médico-légal encore plus complet, assurant les consultations médico-judicaires, les levées de corps et les autopsies.

- D’autres, parmi lesquels les professeurs Michel BELLET, André BONNIN, Emmanuel CABANIS, Luc PICARD, ou l’auteur de ces lignes, avaient perçu, avec quelques magistrats la nécessité d’une société savante, la Société d’imagerie médico-légale constituée à parité de juristes et de médecins pour réfléchir ensemble à ces questions et élaborer des techniques scientifiques pour répondre aux besoins de la Justice.

En effet, l’imagerie devenue, en moins d'un demi-siècle, omniprésente dans la médecine de soins, devait nécessairement s’imposer également dans l’expertise médicale. Il était, par exemple, évident que le caractère objectif des images médicales les impliquerait de plus en plus dans les expertises de la réparation juridique du dommage corporel ou dans la solution des affaires de responsabilité médicale.