Retour à l'accueil                          Page précédente                                                       Suite...   

Introduction générale aux enseignements du DU imélég (page 3)

Il était également écrit que le médecin imagier - l’un des rares à livrer une trace matérielle contrôlable de son activité - ferait de plus en plus souvent l’objet de critiques a posteriori de son travail.

L’arrêt Mercier, l’arrêt Bianchi, et bien d’autres arrêts essentiels du droit de la responsabilité médicale, concernaient déjà des radiologues.

© Hergé/Moulinsart, www.tintin.com

 

Depuis trente ans, le consumérisme médical a fait son chemin, ainsi qu’une certaine judiciarisation globale de la société, induisant une augmentation modeste mais sensible du nombre des mises en cause des médecins.

Surtout, le raisonnement des juges a fortement évolué, dans le sens patent d’un manifeste pour la réparation de l’aléa médical. Bien des projets de loi en ce sens ont échoué, jusqu'à la loi du 4 mars 2002, mais ils ont à l’évidence influencé les magistrats dans leur façon d’appréhender la médecine. Les médecins, également, ont considérablement progressé.

Dans les années 1980 ou 1990, s’intéresser à la responsabilité médicale provoquait au mieux, dans le regard des confrères, une lueur de condescendance, sinon de réprobation, comme si le fait d’aborder ce tabou risquait de désacraliser la profession.

De nos jours, la ‘médecine défensive’ induit nombre de comportements médicaux irrationnels. Une tendance certaine se dessine, à l’instar des USA, à l’abandon par les futurs praticiens des spécialités et activités à haut risque médico-légal ; Le corps médical a très diversement apprécié, mais jamais dans l’indifférence, l’action des médecins anesthésistes qui se sont appuyés sur les règlements pour arracher des évolutions statutaires et matérielles qu’ils n’avaient jamais auparavant obtenu par la concertation avec les confrères ou les tutelles.